Le chardonneret de Donna TARTT

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La vie de Théo bascule le jour où une explosion emporte sa mère. Il est recueilli par une famille bourgeoise new-yorkaise avant que son père ne réapparaisse pour l’emmener à Las Vegas où, livré à lui-même, il fait la connaissance de Boris, adolescent d’origine russe aussi paumé que lui, de l’alcool et de la drogue. 

Bref, c’est l’histoire d’un pauvre gosse que la vie n’a pas épargné et qui, livré à lui-même, essaie de s’en sortir. Seul ancrage dans ce monde, un petit tableau de maître qu’il a dérobé, autant source de réconfort que d’ennuis. 

On retrouve en partie l’univers énigmatique, sombre, parfois poétique de Donna Tartt, mais on déplore des longueurs qui stoppent l’élan et la lecture. Une centaine de pages de moins n’auraient pas dénaturé le roman, bien au contraire.

L'aquarelliste de Beatrice MASINI

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Engagée comme peintre botaniste, la jeune Bianca intègre la famille du poète Don Titta pour cataloguer la flore du domaine. Sa position intermédiaire (ni maître, ni domestique) la place en parfaite observatrice de la maisonnée dont elle découvre secrets, non-dits et faux-semblants. 

Un roman délicat et lumineux qui nous plonge dans la Lombardie du XVIIIe.

Les amants de Joël SCHMIDT

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Johann, médiéviste cinquantenaire, rêve d’un grand amour courtois qu’il trouve dans un lycée de province en une jeune étudiante qui partage sa passion pour le moyen-âge. Ils vont faire naître un amour courtois et en décliner les trente et uns codes comme autant de mises à l’épreuve.

Ces deux êtres égarés dans une époque qui ne leur correspond pas vont faire revivre un amour d’un autre temps qui les plonge dans le passé, au risque de s’y perdre.

L’idée est alléchante mais le récit perd petit à petit sa crédibilité et l’emploi de la première personne donne l’impression d’entrer dans un fantasme de l’auteur.

Une grosse déception.

La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola LAFON

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Décryptant la vie de Nadia Comaneci, l’auteur nous montre les dessous du parcours de cette gymnaste d’exception dans la Hongrie communiste. Enfant du progrès et de la réussite devenue emblème de son pays, fée gracieuse adulée dans le monde, elle n’est qu’un instrument, « corps-valise que juges, présidents, médias et dresseurs divers se disputent et s’arrachent ». Le pays et le monde s’emparent de cette jeune fille « à qui personne jamais ne demande son avis.» 

A travers son destin, l’auteur décortique de manière simple et directe les dessous du rêve ; elle dresse le portrait d’une Roumanie qui se radicalise et analyse les enjeux liés à toute forme de réussite : « tous les sportifs qui gagnent sont des symboles politiques » dont tous s’emparent et manipulent impitoyablement.

La conversation amoureuse d'Alice FERNEY

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Un homme et une femme marchent dans la rue ; c’est un premier rendez-vous, audacieux, secret, adultère. On vit l’amour naissant, touchant, inexplicable et évident ; on suit la découverte de l’autre, d’une facette de soi, le jeu de séduction, les atermoiements, les doutes. En parallèle gravitent d’autres couples qui déclinent différentes formes d’amours, stables, heureux, usés, détruits comme autant de suites possibles à cet amour débutant. 

Par une écriture en continue, Alice Ferney enlève toute distance et nous plonge au cœur de l’intime. Elle décortique l’amour, lucide et implacable, et nous le fait vivre pleinement.